Araneus diadematus
Sur cette araignée, on trouve au niveau du dos de l’abdomen, un folium (dessin en forme feuille). Ce dessin présente un ensemble de taches blanches formant une croix et une partie médiane brune se terminant en pointe, bordée d’une ligne blanche en dents de scie

Le céphalothorax est très velu tandis que les pattes sont très épineuses.

On note un fort dimorphisme sexuel chez cette espèce, les mâles mesurant (de 4 à 11 mm) et les femelles (de 10 à 22,5 mm) ont un abdomen plus volumineux, de forme arrondie.


Toile :
Les toiles de cette espèce sont très grandes par rapport à sa propre taille, puisqu’elles peuvent atteindre exceptionnellement un mètre, avec des fils particulièrement solides. La toile est refaite tous les jours car l’épeire ne répare pas sa toile.
Cette araignée, qui avait disposé sa toile entre une poubelle et des manches d’outils de jardin, a réalisé une toile de 60 cm de diamètre. La toile comportait 24 rayons et 29 tours.

Reproduction
Le mâle doit faire extrêmement attention quand il approche la femelle car elle risque de l’attaquer et de le dévorer comme n’importe quelle autre proie. C’est pourquoi le mâle apporte parfois un repas pour l’amadouer. Les phéromones émises par la femelle permettent au mâle de la trouver. La femelle est réceptive trois ou quatre jours dans sa vie. Jusqu’à soixante mâles différents peuvent défiler, jour après jour sur une même toile. Elle se reproduit en fin d’été. Le mâle survit rarement à la fin de l’accouplement.
Une fois fécondée, la femelle dépose ses œufs dans un cocon protecteur avant de se laisser tomber pour mourir d’épuisement. Les cocons contiennent 500 à 900 œufs et sont cachés sous les écorces. La diapause embryonnaire s’interrompt avec le froid. Quand l’œuf éclot, en mai, la jeune épeire a déjà toutes les caractéristiques d’un adulte, en dehors de la taille et des organes génitaux.
Toxicité
L’épeire diadème est peu agressive, mais, si elle se sent en danger, elle peut occasionnellement mordre la peau humaine. Son venin n’est pas plus puissant que celui d’un moustique. La morsure est peu douloureuse, mais il peut y avoir apparition d’un œdème douloureux.
Bibliographie :
- Pierre Déom, revue La Hulotte : n°73, Le petit guide des Araignées à toiles géométriques, 1re partie, Charleville-Mézières, Editions Passerage, second semestre 1996, 35 p. ISSN 0337-2154 p. 12.
- Michael Chinery – Insectes de France et d’Europe occidentale, Flammarion, mai 2005, 320 p. – ISBN 978-2-08-201375-8 – p. 303