Famille des PINACÉES
LARIX
Larix decidua Mill. = L europaea DC.
Anglais, : European Larch, Larch, White Larch
Allemand. : Làrche, Europaischer Larchenbaum
du latin larix : nom donné à cet arbre, deciduus : à feuilles caduques (ce qui est le cas de tous les mélèzes), et europaeus : d’Europe ; mélèze : nom de l’arbre dans le dialecte dauphinois.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES


– arbre de 30-35 m ; macrophanérophyte ; caducifoliée ;
– grande longévité : jusqu’à 500 ans ; croissance initiale moyenne ;
– monoïque ; floraison : avril à mai ; pollinisée et dispersée par le vent ;
– postpionnière nomade.
CARACTÈRES DIAGNOSTIQUES
– tronc droit ; cime conique en altitude, plus large en plaine ;

– écorce grisâtre, crevassée et très épaisse sur les arbres âgés ;
1 – rameaux longs gris jaunâtre, clairs, glabres ;

2 – aiguilles (15-35 mm de long) molles, caduques, minces, vert clair, isolées sur les rameaux longs et
groupées en touffes sur des rameaux courts ; aiguilles à section triangulaire ;

3 – cônes (2-4 cm de long), ovoïdes, à écailles appliquées ; bractées souvent peu visibles.
Nota. Distinction morphologique difficile avec L. x eurolepis Henry (Mélèze de Dunkeld), hybride entre L. decidua et L. kaempferi, qui semble allier rapidité de croissance et plus grande amplitude écologique.

DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
– aire naturelle : étage subalpin des Alpes internes et intermédiaires, notamment du Sud (de 1200 à 2400 m) ;
– zones d’introduction en France : races de basse altitude introduites dans les Vosges alsaciennes, les Plateaux calcaires du Nord-Est, etc. (voir ci-dessous).
DONNÉES AUTÉCOLOGIQUES
BIOTOPES, FORMATIONS VÉGÉTALES, PHYTOSOCIOLOGIE
– essence de lumière ;
– demande une atmosphère sèche (pluviosité annuelle variant de 600 à 1100 mm) ; ne craint pas le froid ;
– très bonne résistance au vent ;
– enracinement profond et fascicule ;
– tolère les sols formés sur tous les types de matériaux (principalement filtrants), bien alimentés en eau ; si le sol est sec, le climat doit compenser (surtout l’été) ; craint cependant l’excès d’eau ;
– indifférente à la richesse chimique du sol, mais s’installe mal sur les sols podzolisés ; dans son aire naturelle, elle apprécie les sols peu évolués (éboulis, moraines récentes) ;
– sensible aux pollutions atmosphériques.
Nota. Il existe de nombreuses races géographiques en Europe (en particulier de plaine : Pologne, ou de montagnes de basse altitude : Sudètes), souvent introduites à l’étage collinéen (attention aux gelées tardives). On en connaît les variations adaptatives suivantes selon les provenances :
– Autriche : race de basse altitude supportant une humidité plus marquée ;
– Sudètes (de 300 à 800 m) : race moins exigeante en lumière et supportant l’humidité ;
– Pologne : race de basse altitude et de climat continental sec.

– base de l’étage subalpin supérieur (mélézins) ; essence pionnière (Rhododendro-Vaccinion) conduisant à la cembraie ;
– souvent en phase pionnière et en faux climat à l’étage montagnard ou subalpin inférieur à la place de la sapinière, de la hêtraie-sapinière ou de la pessière ;
– introduction de provenances de basse altitude dans les hêtraies-chênaies.
USAGES, PROPRIÉTÉS
– bois d’excellente qualité : dense, esthétique, à propriétés mécaniques élevées, très durable, mais de manipulation délicate car donnant facilement des échardes ;
– utilisé pour les emplois suivants : charpente, clins et bardeaux en utilisation extérieure ; placages de tranchage ; panneaux de particules ; bordage (construction navale) ;
– produit une résine, la térébenthine de Venise, aux propriétés médicinales.
Source: Flore forestière française, guide écologique illustré. Tome 1 (plaines et collines) J-C Rameau, D. Mansion, G. Dumé. Institut pour le développement forestier. Avril 1999, pages 280 et 281.