Bonjour des gros-becs

Aujourd’hui, je vous présente « nos » gros-becs, qui viennent quotidiennement dans les arbres et les mangeoires, vers la maison, depuis le début de l’hiver

D’abord, il y a Madame qui n’a pas l’air trop commode, mais ce n’est qu’une apparence.

Ensuite, il y a Monsieur, bien évidemment, qui surveille tout ça depuis son prunus.
Il y en a jusqu’à quatre ou cinq comme ça qui nous tiennent compagnie.
Dans quelques jours, avec le retour des beaux jours, ils repartiront dans leurs profondes et protectrices forêts.

En attendant, ce matin, ils nous ont présenté un petit spectacle.

Voila pour les gros-becs, mais il y a tous les jours quelques dizaines d’autres oiseaux sous nos fenêtres, toute espèces confondues. Çà gazouille ferme à Filain …

Enfin, je ne résiste pas à la tentation de vous présenter un décollage de héron cendré photographié au lac de Vaivre, cet après-midi. C’est assez impressionnant quand même car l’animal émet également des grognements conséquents …

A bientôt sur le blog …

Bientôt le printemps …

Aujourd’hui, je me rends à Fontenois-lès-Montbozon à la découverte des prémices du printemps.

Il existe à cet endroit un petit bois merveilleux bien connu pour son abondance de jonquilles. C’est un peu le rendez-vous pré-printanier des connaisseurs locaux en mal de couleurs après le terne hiver…

Vers le chemin, un pinson des arbres picore seul dans l’herbe et attire mon attention. Je n’ai pas encore préparé mon matériel photo, mais il me laisse cadrer tranquillement avant de s’enfuir vers les buissons protecteurs avoisinants.

Parvenu au bois, quelques pieds d’hellébore prospèrent à quelques mètres du sentier. Il est vrai qu’avec la couleur vert-tendre de cette plante (toxique par ailleurs), je ne risque pas de la louper. Celle-ci réapparaît dès début février, avant toutes les autres.

On entend déjà dans le bois les chants des moineaux qui se répondent avec énergie. Profitant de l’absence de végétation hivernale, je photographie un moineau domestique mâle au repos .

Sur le côté du sentier poussent des lamiers pourpres et des corydales de couleur rose. Elles aussi sont des pionnières de la belle saison qui se rapproche. Bien-sûr, je ne tarde pas à apercevoir les jonquilles, reines du bois. Il y a en a des milliers, même si cette année « elles ne sont pas en avance » et la plupart encore en bouton. Des arums (ou gouets) pointent également leurs feuillage tendres et encore enroulés.

Au hasard, je fouille précautionneusement dans la litière d’humus et y trouve deux coquilles d’escargots, dont l’une m’est familière : Cochlostoma septemspirale. L’autre coquille de couleur brun-rouge ne me dit rien et il faudra que je fasse des recherches pour l’identifier. Dans ce type d’observation, il faut bien prendre garde à remettre en place les éléments examinés pour préserver l’intégrité du milieu (écorces, pierres, souches).

Une mouche à moitié endormie se réveille et vient poser pour moi sur une souche voisine.

Le bois est délimité par deux rivières, la Filaine et la Linotte qui confluent à cet endroit pour former une rivière plus conséquente à partir de Sorans-les-Cordiers. En longeant la Linotte, un petit oiseau brun marchant très vite se laisse assez bien photographier. C’est un Troglodyte mignon, l’un de nos plus petits oiseaux et il est vraiment craquant avec sa petite queue relevée.

Sans plus le déranger, je poursuis le long de la rive et parviens au carrefour de rivières assez rapidement. Je remonte ensuite le long de la rive de la Filaine, en rive gauche, et tombe nez à nez (ou presque) sur une famille de ragondins qui prend le soleil, affalés sur l’herbe. Tout ce joli monde rejoint la rivière avec des grands bruits de mise à l’eau et j’en profite pour les photographier.

Je cueille un bouquet de jonquilles (un seul pas plus et sans arracher d’oignons !) et sur le chemin du retour, j’aperçois encore un Citron, superbe papillon jaune, toujours en avance lui aussi dans la saison, ainsi qu’un Robert-le-Diable, autre papillon brun apparaissant très tôt également.

Pas mal pour une petite balade à quelques kilomètres de chez moi, mais il faudra patienter encore quelques semaines pour un franc réveil de la Nature …

A la rencontre du martin-pêcheur ….

Après une période pluvieuse, le beau temps domine aujourd’hui. C’est l’occasion d’aller à la rencontre du Martin-pêcheur. Celui de Montbozon, que je croise à chaque promenade le long de l’Ognon me fascine. Il y en a plusieurs évidemment, car il ne peut être partout à la fois, mais il y en a toujours un pour me narguer. C’est un oiseau extrêmement mobile et je n’ai pu le photographier qu’une seule fois.

La lumière est bonne, ce qui autorise une vitesse élevée pour photographier, gage de facilité pour les prises de vues.

J’entame ma balade en rive gauche de l’Ognon, appareil à la main, mon fidèle 150-600 mm monté dessus.

Il y a beaucoup de débit aujourd’hui, peut-être du à la fonte des neiges en région sous-vosgienne.
Les canards colvert, un peu susceptibles, font savoir bruyamment que je ne suis pas le bienvenu dans leur domaine.

Je reste à l’affût environ ½ heure et en profite pour immortaliser les premières fleurs de cette fin février : cardamine, pensée, pâquerette et véronique.

L’endroit m’avait porté chance la dernière fois, mais je ne surprends qu’une bergeronnette des ruisseaux qui passe de mousses en mousses de l’autre côté de la rivière en hochant la queue.

Les merles s’en donnent à cœur joie et chantent leurs doux chants d’amour flûtés dont on ne se lasse jamais. Quelques mésanges charbonnières, indifférentes à ma présence, piaillent joyeusement dans les buissons avoisinants.

Je me résous à abandonner l’affût et poursuis ma promenade.

Quelques centaines de mètres plus loin, un concert de piaillements assez conséquent attire mon attention. A pas de loup, je me rapproche du buisson où a lieu la petite fête et tombe sur un petit groupe de mésanges à longue queue. Je fais une dizaine de clichés, mais il est quand même difficile de suivre cet oiseau qui profite des denses buissons pour se dérober.

Un peu plus loin, un vol de buses variables passe en planant au-dessus de moi. Là encore je fais quelques belles photos en finissant dos allongé sur le sol pour me stabiliser …

Le retour est un peu plus bref car la lumière a beaucoup baissé et les mésanges à longues queues sont maintenant de l’autre côté de la rivière.

Je ramasse dans les alluvions sableuses quelques coquilles de bivalves de rivière rejetées par les oiseaux appréciant ce régime. Il y en a des centaines, restes d’un bon repas pour les connaisseurs. Il faut que je me documente sur les espèces d’oiseaux qui se nourrissent de ces petits coquillages d’eau douce.

Une dernière photo d’une perce-neige et je repasse par mon affût à Martin-pêcheur.

Un pêcheur, il y en a bien un, mais sur deux jambes et tenant une canne à pêche. Je le salue, sans rancune, et reviens à mon point de départ sans observation notoire (si quand même, les ragondins ne sont pas là, c’est la première fois qu’ils sont absents).

Mercredi 23 février 2022

Observer, connaître, protéger la Nature …