Mustela putorius

Le putois d’Europe est un mammifère carnivore de la famille des mustélidés (comprenant belette, vison, loutre et hermine). Dimensions : 40 cm (mâle) et 33 cm (femelle). Poids de 600 g (femelle) et jusqu’à 1000 g pour le mâle.

Le putois (Mustela putorius) doit son nom au vieux français « put », ou « puant » car ce petit mustélidé a la particularité de secréter une odeur repoussante en cas de danger.

L’expression gueuler comme un putois, est à mettre en relation avec les cris aigus que peut pousser le putois lors du rut ou lorsqu’il se sent menacé.

Comme les autres mustélidés (surnommés les puants par leurs détracteurs), le putois est accusé de s’attaquer au gibier et aux basses-cours, mais en fait, il mange surtout des petits mammifères : souris, campagnols terrestres, rats, mulots et dans une moindre mesure des grenouilles. Il peut également se contenter de poissons agonisants (ou morts), de limaçons d’eau et autres insectes. Plus rarement, il peut également être attiré par des œufs ou des oisillons et exceptionnellement par les lapins de garenne. Il est assez rare que le putois s ‘aventure vers les poulaillers.

Statut de protection :

En vigueur dans le département de la Haute-Saône par arrêté ministériel depuis le 3 juillet 2019 et ce pour trois ans sur l’ensemble du département de la Haute-Saône, le putois est classé en ESOD (Susceptible d’occasionner des dégâts, nouvelle dénomination des animaux anciennement qualifiés de nuisibles) et à ce titre chassable, mais non piégeable

« Les effectifs de putois continuent de baisser en France où l’espèce est devenue assez rare, surtout dans le Sud. Le plus grand danger pour le putois est la perte de son habitat : déclin des zones humides et du bocage, cultures intensives et urbanisation. La diminution des populations de lapin de garenne, ainsi que certaines maladies contribuent à son déclin. »

Revue Salamandre – n° 247  août – septembre 2018

Une révision de son statut visant à épargner ce mustélidé est donc souhaitable.