Après une période pluvieuse, le beau temps domine aujourd’hui. C’est l’occasion d’aller à la rencontre du Martin-pêcheur. Celui de Montbozon, que je croise à chaque promenade le long de l’Ognon me fascine. Il y en a plusieurs évidemment, car il ne peut être partout à la fois, mais il y en a toujours un pour me narguer. C’est un oiseau extrêmement mobile et je n’ai pu le photographier qu’une seule fois.
La lumière est bonne, ce qui autorise une vitesse élevée pour photographier, gage de facilité pour les prises de vues.

J’entame ma balade en rive gauche de l’Ognon, appareil à la main, mon fidèle 150-600 mm monté dessus.
Il y a beaucoup de débit aujourd’hui, peut-être du à la fonte des neiges en région sous-vosgienne.
Les canards colvert, un peu susceptibles, font savoir bruyamment que je ne suis pas le bienvenu dans leur domaine.
Je reste à l’affût environ ½ heure et en profite pour immortaliser les premières fleurs de cette fin février : cardamine, pensée, pâquerette et véronique.
L’endroit m’avait porté chance la dernière fois, mais je ne surprends qu’une bergeronnette des ruisseaux qui passe de mousses en mousses de l’autre côté de la rivière en hochant la queue.

Les merles s’en donnent à cœur joie et chantent leurs doux chants d’amour flûtés dont on ne se lasse jamais. Quelques mésanges charbonnières, indifférentes à ma présence, piaillent joyeusement dans les buissons avoisinants.

Je me résous à abandonner l’affût et poursuit ma promenade.
Quelques centaines de mètres plus loin, un concert de piaillements assez conséquent attire mon attention. A pas de loup, je me rapproche du buisson où a lieu la petite fête et tombe sur un petit groupe de mésanges à longue queue. Je fais une dizaine de clichés, mais il est quand même difficile de suivre cet oiseau qui profite des denses buissons pour se dérober.




Un peu plus loin, un vol de buses variables passe en planant au-dessus de moi. Là encore je fais quelques belles photos en finissant dos allongé sur le sol pour me stabiliser …

Le retour est un peu plus bref car la lumière a beaucoup baissé et les mésanges à longues queues sont maintenant de l’autre côté de la rivière.
Je ramasse dans les alluvions sableuses quelques coquilles de bivalves de rivière rejetées par les oiseaux appréciant ce régime.

Une dernière photo d’une perce-neige et je repasse par mon affût à Martin-pêcheur.
Un pêcheur, il y en a bien un, mais sur deux jambes et tenant une canne à pêche. Je le salue, sans rancune, et reviens à mon point de départ sans observation notoire (si quand même, les ragondins ne sont pas là, c’est la première fois qu’ils sont absents).
Mercredi 23 février 2022