Le bois de Filain

En cette fin de mois de mars, c’est un grand plaisir maintenant d’aller observer les changements printaniers dans la Nature.

Cette année encore, une chaleur inhabituelle a marqué de façon notable le changement de saison et tout s’accélère maintenant.

Direction : le bois, à quelques centaines de mètres de chez moi.

La petite route menant au bien-nommé « Chemin du bois » se transforme vite en chemin empierré et sur les talus, les fleurs « de saison » abondent. L’anémone des bois tapisse les sous-bois de centaines de fleurs blanches, les primevères jaunes (Primula veris), appelées familièrement « coucous », se dressent sur les bas-côtés et font concurrence aux pulmonaires (Pulmonoria molis) arborant trois couleurs. Çà fait plaisir de revoir ces fleurs à chaque début d’année car elles symbolisent la fin de l’hiver.

Une intense activité est perceptible dans les arbres. Les oiseaux s’y activent à cette période cruciale et le ballet des constructeurs de nids se poursuit depuis quelques temps déjà. De multiples chants d’oiseaux complètent l’harmonie des lieux. Parmi eux, le sissi-dey/sissi-dey de la mésange charbonnière est facilement reconnaissable, mais cet oiseau possède une palette de chants si variée qu’on est souvent trompé sur l’identité du chanteur.

Le martellement bruyant d’un pic sur le tronc d’un arbre voisin est très soutenu, mais je ne parviens pas à l’apercevoir. De la même manière, le cri de « celui qu’on entend mais qu’on ne voit jamais » se répète inlassablement. Il s’agit bien-sûr du coucou .

En photographiant les grands pins au tronc rouge à l’entrée du bois, je perçois les cris de plusieurs oiseaux de petite taille venant se désaltérer dans une flaque d’eau. Il n’a pas plu depuis des semaines et ce type de point d’eau est vital pour eux. Je les observe à une dizaine de mètres, caché derrière un tronc de mélèze, tout en les photographiant. Il y a des pinsons des arbres, des tarins des aulnes et même un pouillot véloce.

Percevant du mouvement dans les cimes au-dessus de moi, je photographie également un pinson de nord et d’autres pouillots véloces.

Je poursuis mon chemin en essayant de deviner l’identité des chanteurs des arbres, mais je m’y perds tant ils sont nombreux et différents. Alors autant profiter simplement de tant de beauté. A cette époque de l’année, il ne s’agit plus de simples gazouillis, mais plutôt de l’expression de dialogues de couples se cherchant, rivalisant d’originalité pour attirer l’attention.

Sortant un peu du bois, en lisère, de bien jolies fleurs s’épanouissent un peu plus loin au soleil pour le régal des sens. Il s’agit de la violette cornue (celle qu’on ne sent qu’une fois) qui tapisse un bon mètre carré, une petite pervenche également: la vinca minor et encore une jolie plante à bulbe, la scille à deux feuilles ou scillia bifolia . Çà fait beaucoup de violet dans le même coin, mais on ne s’en lasse pas.

Je croise également quelques papillons, attirés par les fleurs sans doute : un Vulcain qui rechigne à poser de face, un Aurore très agité qui se laisse photographier à bonne distance quand même et une Vanesse du saule.

A la lisière de la forêt encore je parviens à approcher deux mésanges à longue queue et pour la première fois une mésange huppée. Elle se dissimule derrière les aiguilles de pin et je la laisse à ses hautes branches.

Je reviens chez moi par une étendue dégagée où plane une buse variable lançant ses longs cris plaintifs. Elle est tellement basse que je l’ai « plein cadre ».

Des corydalis, mâtures maintenant, se sont développés sur les bords du chemin. Dans une zone ombragée et plus humide, je prends en photo deux espèces de renoncules : la renoncule ficaire et la renoncule cymbalaria.

Je photographie aussi quelques arbres, dont l’épine blanche, ou aubépinier et le prunellier, ou épine noire.

Les Saint-Georges, ou Cardamine pratensis, commencent à s’épanouir dans l’herbe qui reverdit. Des pas-d’ânes (Tussilage farfara) dominent une petite butte ensoleillée.

Un merle noir, chanteur incomparable, se laisse entrevoir à travers les branches d’un buisson.

Mais quelques heures ont passé déjà et je laisse la vie sauvage derrière moi.

J’ai hâte de voir les photos …

Vous êtes toujours une quinzaine à consulter ces pages et je vous en remercie.

A bientôt sur le blog,

N’hésitez-pas à participer.

Jean-Noël

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